le manifeste
Le terme «reverdie» qui signifie «le renouveau» donne un sens profond à cet atelier de maroquinerie et à la marque qui porte son nom.
HÉRITAGES
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Ce qui m'a permis d'ouvrir cet atelier et de lancer la marque "La Reverdie", c'est la formation que j'ai effectuée dans une maroquinerie artisanale mais aussi les autres disciplines que j'ai pratiquées antérieurement, et qui se rejoignent aujourd'hui dans mon travail quotidien.
Chaque jour, j’utilise mon sens esthétique de la composition appris durant mes études d’art et mon passé de photographe d’œuvre d’art, indispensable pour mes recherches formelles.
Chaque jour, je mets en pratique mes apprentissages de céramiste à travers la fabrication de petites séries et de pièces uniques mais aussi l’organisation rigoureuse d’un atelier d’artisan.
Je porte quotidiennement les leçons reçues du travail de l’argile, comme par exemple: «travailler avec la matière» et «une petite chose après l’autre constitue un ensemble» comme me l’a enseigné le céramiste Gustavo Pérez.
Enfin, chaque jour, j’exprime dans mes gestes manuels, l’héritage de mes parents artisans ébénistes et fabricants de jouets en bois. Comme ils me l’ont transmis, je transmets à mon tour l’amour du travail bien fait, des matières premières d’exception, de la commercialisation d’objets responsables et accessibles à tous.
Toutes ces expériences, ces "reverdies" m'ont amené à me lancer dans cette aventure.
OBJETS ÉMOTIONNELS
Autant que des objets,
je souhaite créer des émotions.
Une maroquinerie n’est pas uniquement ce simple portefeuille dans votre poche. C’est la somme de toutes les personnes qui y ont travaillé et de toutes les matières qui le composent.
Derrière chaque partie de ce portefeuille, il y a des fournisseurs, des artisans, des livreurs, des savoir-faire, des matières premières, des traditions, des économies… derrière chaque objet, il y a tout un monde.
Cette synergie donne un sens, un supplément d'âme qui confère à l’objet, en plus de sa fonction et de son esthétique, une émotion.
DONNER DU SENS
À ma façon, je souhaite m’inscrire dans cette énergie nouvelle qui secoue le monde de l’artisanat.
Pour cela, j’ai décidé de donner à ma pratique une logique : celle du croisement entre la qualité, l’économie locale, les savoir-faire et l'innovation.
Ainsi, je me fournis en matières premières dans les meilleures maisons, le plus proche possible de mon atelier, tout considérant leur qualité.
Par exemple, je m’approvisionne en cuir chez Degermann et Haas, car ils sont à 20 km de l’atelier mais aussi parce que leurs cuirs sont exceptionnels, parce que je sais où et comment ils sont tannés. De la même façon, je vais acheter du Tartan en Grand Bretagne, comme du liège au Portugal car ils sont les meilleurs dans leur domaine.
À l’inverse, je n’achète pas une matière parce qu’elle n’est pas chère, surtout si je ne sais pas où, ni comment, ni qui sont les personnes qui l'a fabriquée.
Un autre élément constitutif de cette logique est l’innovation. Je suis en recherche permanente de nouvelles matières comme les cuirs fabriqués à partir de raisin, de pomme, d’ananas ou de champignon.
Ce travail de recherche permet petit à petit de réduire l’impact environnemental de l’atelier et de vulgariser auprès de notre clientèle une autre vision de la matière première.
LA VALEUR DU TRAVAIL
Nous passons la majeure partie de notre vie à travailler, il est donc important que cette activité soit épanouissante et chargée de sens.
Grâce à l’artisanat c'est possible !
Du début à la fin des étapes de fabrication, manuelle ou assistée par quelques machines, la conception artisanale de nos maroquineries est un travail enrichissant, stimulant et en évolution permanente !
L'objet voit ainsi sa valeur augmenter par le travail artisanal et émancipateur qui l'a conçu.
REVERDIR !
Je souhaite donc, avec cet atelier et la marque La Reverdie, proposer des objets esthétiques, pratiques, fabriqués dans des conditions saines avec des matières premières de grande qualité, sourcées de façon logique en privilégiant la qualité, l’innovation, les savoir-faire et l'humain.
L' objet porte en lui l'histoire qui l'a façonné.
Choisir ses modes de consommation, c’est choisir le monde dans lequel on vit.
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Pierre Roux - artisan, fondateur et gérant de La Reverdie